19 avril 2024

Les Hydronautes de France

Club de plongée-sous-marine d'Aulnay-sous-bois depuis 1969

Notre histoire

Il fût un temps où le club voyageait. Il fût un temps où le club guinchait. Il fût un temps où le club s’amusait même dit-on.
Cela fait plus de vingt ans pourtant que je connais ce club. Cela fait plus de vingt ans pourtant que je donne à ce club. Cela fait plus de vingt ans pourtant que je vois ce club donner.

Il a son lot d’histoires, il a son lot d’aventures et de mésaventures. Il a connu des « grands hommes », il en a fait connaître d’autres, il en a vu passer beaucoup aussi. Je me rappelle encore de la millième adhérente, et du détendeur qui lui a été offert juste pour fêter cela. Je me rappelle aussi de nos chorales chaotiques lors de sorties, d’assemblée ou d’anniversaires. Car tout se fêtait au club. Une nouvelle combinaison de plongée, ça se fête. Un anniversaire, ça s’arrose. Une première plongée, je pense qu’il est bon que cela se fête toujours. Oh pas pour le coup à boire, je ne bois pas! Mais parce que cela signifie, que vous aussi, vous avez découvert le monde sous-marin, que vous aussi, vous avez partagé avec ce club qui est le nôtre.

Cela a commencé il y a bien longtemps, le 18 février 1966, quand deux moniteurs nationaux, et quelques plongeurs de l’époque, créent un club de plongée nommé « Hydronautes de France » à St Maur. La plupart de ces plongeurs venaient d’un club mythique de plongée « Les Hommes grenouilles de Paris ».

 

Puis l’association reste en sommeil, et l’un des deux fondateurs, Gilbert Nobile crée un autre club,« les Océanautes du Val de Marne ».
En 1969, un stade nautique flambant neuf ouvre ses portes à Aulnay sous Bois.

Louis Fornasa, le second fondateur, transfère alors le siège du club à Aulnay où il habite, et fait une demande auprès de la commune pour des créneaux horaires à la piscine.

Mais une autre demande pour ouvrir un club de plongée à Aulnay a déjà été faite par le club « Le masque » par Messieurs Billereau, Montera et Poinselin. Tous ces plongeurs se rencontrent et s’associent. C’est ainsi que le club des Hydronautes de France voit le jour à la piscine d’Aulnay en septembre 1969.

Il s’agit déjà d’une association régie par la loi de 1901, dont Louis Fornasa est le premier président à Aulnay.
Mais pour qu’un club puisse fonctionner, il faut un minimum de matériel, et donc de la trésorerie pour en acheter. Les Hydronautes de France n’ont ni l’un ni l’autre. Aussi Louis Fornasa dit Loulou va créer une école de plongée, l’Ecole Fornasa, qui achètera le matériel : blocs, détendeurs, compresseur…Il avait la possibilité de créer une structure commerciale de plongée en tant que moniteur national. Le matériel est alors entreposé dans son pavillon.
A cette époque, le club ne possède rien, pas même de compte, ni même de bureau. Toutes les recettes et dépenses, cotisations et frais sont gérés par l’école de plongée. Loulou est le seul à s’occuper de tout.
Mais il n’a pas une situation financière suffisamment solide pour investir en matériel et supporter des déficits lors de sorties, comme cela s’est passé au moins à deux reprises. Il s’est alors avéré qu’il fallait scinder l’école et le club. L’école est restée propriétaire du matériel et le club a commencé à fonctionner sous cette nouvelle forme, avec Guy Charbonnière comme président et Serge Leblanc comme trésorier. Le club encaisse les cotisations, en reverse une partie à l’école, alors que l’école encaisse les entrées piscine tous les mercredis soirs. Le montant des dix premières entrées sont reversées au club.

Puis Loulou en a eu assez et a proposé à Jean Claude Mosca, détenteur d’un brevet d’état BEES1, de reprendre l’école pour permettre au club de continuer. Jean Claude a alors créé une SARL nommée Eco Sub. Il a racheté une partie du matériel à Loulou, qui avait des parts dans la SARL en contrepartie de l’autre moitié du matériel.
Quelques années plus tard, le club a racheté les parts d’Eco Sub à Loulou. Pour effectuer cette transaction, une cinquantaine de membres ont avancé chacun des fonds à l’association qui n’en avait pas pour payer.
Les Hydronautes de France ont longtemps fonctionné ainsi, à savoir une école de plongée et une association en étroite collaboration.
Il y a quelques années, le club a racheté à Eco Sub le reste du matériel et l’école a alors disparu.
Il ne reste désormais que l’association des Hydronautes de France.

Cette association a pour but de faire connaître et d’enseigner la plongée. Elle n’est dirigée que par des gens qui donnent de leur temps, des bénévoles. Elle n’enseigne que par des moniteurs volontaires, qui passent des examens parce qu’ils le veulent bien, pour pouvoir donner des cours, bénévolement.
Et les gens ont toujours donné.

Il est vrai que dans le temps, la liberté dans le domaine de la plongée était plus grande. On avait même le droit de plonger plus longtemps et plus profond ! On ne se posait pas de questions sur « oui ou non, l’apéro du midi ? »
On allait plonger tout simplement. Alors, nos amis les fondateurs, ils partaient avec leurs blocs (bi-bouteille évidemment), leur néoprène tout raide, leur sac  rempli de bonne humeur, un bon casse-croûte, leur bonnet rouge sur la tête (il faut ce qu’il faut !).

Certains partaient même en avion, comme Dédé Masson qui avait son brevet de pilotage de nuit. Et pour plonger, ils emmenaient même leur bateau ! Et pour dormir, ils emmenaient aussi leur caravane. Les clubs qui pouvaient accueillir les plongeurs étaient bien moins répandus que maintenant.
C’était la grande débrouille.

 

Les Hydronautes, ils partageaient leur 15 blocs pour 40 personnes. On avait le droit à 10 minutes de plongée après avoir sauté de la falaise à Ploumanac, puis il fallait ressortir, prêter son bloc au suivant, ainsi que sa combinaison d’ailleurs!

Mais les Hydronautes, c’étaient des vrais touche-à-tout.
Ils participaient aux championnats de France de chasse sous marine. Ils participaient aussi aux éliminatoires de photos sous marines avec leur flash magnésique et leurs caissons bricolés maison. Ils partaient plonger sous glace sans hésitation. Ils fabriquaient leurs phares dans des tuyaux PVC. Il y a  eu une section archéologie au club, au temps où l’on pouvait encore remonter ce que l’on trouvait ! L’archéo s’est arrêtée après l’exposition dans le garage à Gérard, car ils avaient trouvé tellement de belles pièces ces Hydronautes pendant leurs sorties à Fosse sur Mer. Ah ces sorties à Fosse où l’on dormait dans le car pendant trois jours, où l’on mangeait en combinaison sous la tente, où l’on partait tout seul avec son pic, sa « gratouille » et sa bouée de surface, à la recherche des trésors sous marins ! Il y a eu une section orientation sous-marine. Je m’en souviens j’y étais. Il s’agissait de faire un parcours sous l’eau avec des boussoles, dans l’étang de Jablines, mais que pendant les mois d’hiver !Mais au début des Hydronautes, Loulou a  même fait partie de l’équipe de France d’orientation sous marine, quand cela se passait dans des étangs au sud de Paris.

Il y a eu les regroupements avec d’autres clubs et notamment Interpalmes, avec les clubs de plongée de Chelles, Gagny et Noisy. Et on a participé à Paris Rouen à la nage : un week-end sur une péniche, à faire des relais à la palmes, par quatre nageurs à la fois, un de chaque club. Et pour cela, on est même passé à la télé.
Il y a eu déjà beaucoup de sorties, beaucoup de voyages, beaucoup d’adhérents, beaucoup de plongeurs, et déjà pour moi des centaines de bons moments et des milliers de souvenirs.

Alors quand vous verrez Guy aux prochaines sorties plongées, (car même s’il est retraité dans le Midi maintenant il viendra bien nous voir), n’hésitez pas à lui faire raconter quelques unes de ses bonnes histoires. D’une part, parce qu’il adorera ça, et d’autre part, parce que l’histoire des Hydronautes ainsi perdurera. Parce que l’histoire de votre club se poursuivra.

error: Content is protected !!