Égypte 2019
Ecrit par Marine
12 octobre 2019 : à bientôt Paris !
Notre périple a commencé très tôt un samedi matin, dans le hall des vols low cost de Charles de Gaule. Nous avions rendez-vous avec Air Arabian, direction Marsa Alam dans le sud de l’Égypte. Il faisait encore nuit et il nous manquait un retardataire. Gilles est arrivé le dernier avec ses deux valises et son grand sourire. Le séjour pouvait commencer.
Nous sommes arrivés à Marsa Alam dans l’après-midi, la chaleur accablante du désert contrastait avec notre temps pluvieux et frais de Paris. Même si notre avion était relativement petit, nous n’étions pas les seuls à atterrir et très vite l’aéroport s’est rempli. Retrouver notre compagnie Dune n’a pas été facile. Tout le monde voulait faire son visa le plus rapidement possible pour commencer à profiter des vacances. La valse des passeports a commencé, ils sont tous passés de main en main pour recevoir le premier tampon. Une fois les bagages récupérés et le dernier checking passé, nous avons attendu devant l’aéroport pour connaître notre bateau. Nous étions un groupe de douze, pas suffisamment nombreux pour remplir un bateau. Un autre groupe devait se joindre à nous. Les pronostics sont allés de bon train tandis que les visiteurs sortaient de l’aéroport. Au final, nous sommes montés dans le bus avec un groupe de bretons fort sympathiques.
Le trajet en auto-car jusqu’à la marina a duré une heure. Nous pouvions admirer au loin la ville de Port Ghalib et ses différents hôtels qui bordent la plage. De l’autre côté de la route, le désert s’étendait à perte de vue. Le soleil commençait doucement sa descente derrière les montagnes. À partir de 16h, le crépuscule s’installe et la nuit arrive plus vite qu’on ne le pense. Sur le chemin, nous avons fait un petit détour pour récupérer Tiphaine, une jeune femme originaire d’Angers qui voyageait depuis un moment, seule, et qui partait en croisière avec Antoine son meilleur ami.
La marina est un lieu isolé, sans éclairage. Tous les bateaux de croisière sont stationnés à cet endroit. Nous sommes descendus du car et nous avons été accueillis par les jeunes du coin. Très vite, plusieurs zodiacs sont venus nous récupérer. Nous n’avons pas suivi le groupe de bretons. Le bateau sur lequel nous allions voguer s’appelait le Diamond Explorer.
Premier arrivé, premier servit ! Les chambres ont été attribué et les bagages vite abandonnés sur les lits. Une fois tout le monde bien installé, le premier apéro du séjour pouvait commencer. Ce soir-là, nous avons fait la connaissance de nos deux dive master : Hanni et Léa. Il manquait toujours le deuxième groupe. Ils sont arrivés très tard dans la nuit, éreintés de leur voyage en bus de 4h depuis Ourgada.
Nous avons pris le large dès le lendemain. La semaine s’est écoulée ainsi : réveil à 5-6h du matin pour la première plongée, petit-déjeuner sur les coups de 7h30-8h, navigation, deuxième plongée, repas / navigation, sieste, troisième plongée, apéro, repas du soir et tout le monde au lit.
Les plongées étaient agréables, l’eau était chaude et le courant presque inexistant. Elles étaient toutes différentes et chacune avait sa petite particularité. Nous pouvions passer d’une petite épave à un tombant vertigineux à des enfilades de grottes jusqu’au cirque de corail. Toutefois, la faune restait timide.
Mais la chance nous a souri ! En fin de plongée, en plein palier dans le bleu, deux longimanus se sont mêlés aux plongeurs. Une rencontre immortalisée en vidéo et photo.
Après plusieurs années de croisières dans le sud Egyptien, nous ne l’attendions plus. Il nous a souvent été évoqué mais jamais rencontré. C’est à la fin d’une de nos plongées matinales que nous avons eu la surprise d’en apercevoir non pas un, mais deux spécimens de belle taille.
Ce requin tient toutes ses promesses en venant au contact des plongeurs. D’une nature plus que curieuse, il s’approche pour jauger son adversaire potentiel. Comme tous ses congénères, il est taillé pour le large avec ses grandes nageoires marquées d’un trait de peinture blanche sur leurs extrémités.
C’est animal majestueux inspire le respect et notre admiration, toutefois il ne faut pas oublier que c’est un prédateur et qu’il faut se méfier de ses réactions. Au départ de cette croisière, il nous a été imposé de ne pas nous baigner lorsque nous serions sur les sites de Saint John’s reef. Pensez donc, il faudrait bien voir qu’un hydronaute ne se baigne pas !!!
Ils appellent cela les consignes « Longi ». Rébellion sur le bateau, voir un semblant de mutinerie. Nous nous sommes finalement résignés à rester à bord durant les jours concernés et nous avons pris notre mal en patience. C’est à la rencontre fortuite de nos deux compères que cette consigne a pris tout son sens. Avec toute notre expérience, nous nous sommes fait cette réflexion :
« Si nous avions été une dizaine de nageurs dans l’eau et que ces 2 requins avaient fait leur apparition, il est probable que la panique aurait pu amener de gros soucis. La curiosité de l’un et l’excitation des autres ne font pas bon ménage et il est évident que nous ne faisons pas le poids par rapport à ce prédateur aussi performant. »
Même si nous pensons savoir mieux que les autres, n’oublions surtout pas que nous ne sommes pas grand-chose face à la nature, et surtout dans cet environnement qui n’autorise que notre passage.
Pascal
Un peu plus tard dans la semaine, les Napoléons se sont manifestés à leur tour. En farfouillant sous les roches, certains ont pu trouver des requins pointe blanche qui dormaient paisiblement.
Pendant le séjour on nous a proposé deux plongées de nuit. La première fut un véritable terrain de jeu. Il n’y avait pas de courant et la zone était envahie par les rascasses volantes. Nous nous sommes amusés à éclairer le chemin des rascasses pour les guider sur le sable (petite pensée à tous les poissons sauvagement assassinés cette nuit-là). Les murènes ne se sont pas privées non plus et ont bien profité des phares. Dans les coraux se cachait des crabes et des crevettes.